À quoi rêvent les jeunes filles - Musset

Mise en scène de Jean-Louis Bihoreau
mardi 21 avril 2009

Au-delà du caractère onirique et poétique, le tout jeune Musset dévoile déjà son ambiguïté dans le portrait qu’il dresse d’un père préoccupé par l’éveil amoureux de ses filles pour un jeune ingénu qui n’est autre que son double …

Mise en scène : Jean-Louis BIHOREAU

Assistante à la mise en scène : Noémie LANDREAU

Avec

Ninon : Maud BAECKER - Ninette : Andréa BRUSQUE - Flora : Noémie LANDREAU - Irus : Guillaume Barbot - Sylvio : Ivan CORI - Laerte : Jean-Louis BIHOREAU - Quinola : Adrien BIENVENU - Spadille : Simon CAILLAUX

Lumières et Régie : Romain JOCRISSE-ZURLINDEN

durée : 1 h 15

Lieu et date des représentations : Hôtel Gouthière - 6 rue Pierre Bullet - Paris 10e, du 9 juillet au 5 août 2007 à 19h.

Alfred de Musset – 1810/1857

25 pièces. Il écrit sa première pièce à l’âge de 19 ans en 1829.
Tous ses chefs-d’œuvre sont écrits dès 1840 à 30 ans.
Mort à 47 ans.

1832, À quoi rêvent les jeunes filles

« Deux actes qui devraient figurer dans les œuvres dramatiques mais que Musset a toujours laissés parmi ses poésies dans un recueil intitulé « Spectacle dans un fauteuil ». Son frère Paul relate une lecture de cet ouvrage, faite par Alfred de Musset à des amis … « On écouta jusqu’au bout dans un silence morne. Etait-ce admiration, saisissement, surprise ou mécontentement ? Je ne sais. Toujours est-il que la séance fut glaciale » … Mérimée seul s’approcha de l’auteur et lui dit tout bas « vous avez fait d’énormes progrès ; la petite comédie m’a beaucoup plu ». Paul et Alfred de Musset, dans leur jeunesse, passaient parfois une partie de leurs vacances au Mans où leur oncle maternel, Guyot-Desherbiers, était conseiller de préfecture … on dansait, on jouait aux charades, on faisant sur la Sarthe des promenades en bateau. Quand Alfred de Musset écrivit « A quoi rêvent les jeunes filles », il se souvint de cet agréable milieu … « Deux sœurs pleines d’esprit et de grâces, qu’il avait connues au Mans et qu’il appelait ses premières danseuses, lui servirent de modèles pour les deux charmantes figures de Ninette et de Ninon. » C’étaient les demoiselles Le Douairin, Louise et Zoé.

Le tout jeune Musset dévoile déjà son ambiguïté et les thèmes qui seront abordés dans ses chefs-d’œuvre. On y découvre une étonnante maturité dans le portrait d’un père qui éveille chez ses filles le sentiment amoureux pour un jeune ingénu idéaliste qui n’est autre que son double … on y devine la dualité chère à Musset, qui se concrétisera dans certaines de ses œuvres, entre autres, dans « Les caprices de Mariane » et dans « Lorenzaccio ».

Autant il m’avait paru évident, l’an dernier, de transposer le jeune Corneille dans une période moderne, autant de même que pour « Un caprice » il y a trois ans, il m’apparaîtrait inopportun et même complaisant de traiter « A quoi rêvent les jeunes filles » dans un modernisme de pacotille qui risquerait de compromettre à la fois l’émotion, la poésie et l’humour lié à la désuétude du propos. J’ai voulu également accentuer l’ambiguïté d’un discours plus proche, comme souvent chez Musset, de l’esprit du 18e siècle que de celui du Romantisme. »
Jean-Louis Bihoreau

Le spectacle en images...


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