« El Patio », cour intérieure de l’Hôtel Gouthière, en plein air – du 8 juillet au 8 août 2010, les mercredis, jeudis et vendredis à 19h, les week-end à 16h.
D’après le roman de Norma Huidobro, Le Lieu perdu.
Traduction de Dominique Lepreux, publié aux Éditions Liana Levi
Adaptation et mise en scène : Aurore EVAIN
Assistante à la mise en scène : Maud Baecker
Pièce représentée dans le cadre des 7e Nuits d’été à l’Hôtel Gouthière - 6 rue Pierre Bullet - Paris 10e - Métro Château d’Eau - Plan d’accès
Avec
- Matilde : Maud Baecker
- Federica : Isabelle Gomez.
- Maria : Véronique Lechat
- Natividad : Catherine Piffaretti.
- Ferroni : Romain Ogerau.
Scénographie et Affiche : Séverine L.
A Villa del Carmen, village perdu du nord de l’Argentine, les lettres arrivent et repartent. Pour Natividad, l’analphabète, elles sont des ailes de colombe, lui apportant les nouvelles de son fils parti à Buenos Aires. Pour Maria, c’est la promesse d’un ailleurs par procuration. Pour le milicien Ferroni, le Portègne envoyé à la recherche de Matilde, la subversive disparue, c’est une attente sans fin, longue et pesante, qui éveille les pulsions et les désirs de violence. Au jeu du chat et de la souris, les tensions s’exacerbent, attisées par le mutisme de Maria, la perfidie de la tante Federica, et les empenadas délicieusement piquantes de Dona Natividad…
« Les lettres de son amie… De la traînée, il aurait dû dire… C’est un homme bien, ça se voit… Les choses qu’elle doit lui raconter dans ces lettres ! Des choses dégoûtantes de femme perdue qui laissent la Maria toute songeuse et qui la tourneboulent. Qui sait quel paquet d’idées sales ? Matilde Trigo, a dit le Portègne, ça fait plus important avec le nom de famille. Comme si on ne connaissait pas les Trigo par ici. Matilde Trigo, fille de Natividad Trigo et allez savoir de qui. Et la Natividad, tout pareil. Elle est revenue de Buenos Aires avec les deux bébés. Et cette oie blanche de Felicidad, qui leur a ouvert la porte de sa maison et qui a même aidée la Natividad à élever ses deux enfants. Matilde Trigo, fille de Natividad Trigo, petite-fille de Felicidad Trigo, des femmes perdues, des femmes d’hommes qui les abandonnent, des femmes qui mettent des enfants au monde pour qu’ils vivent dans le péché, comme elles. Les lettres de la Matilde renferment ce péché, et cette sotte de Maria les garde pour les lire et les relire, pour se salir quand l’envie lui en prendra, et maintenant qu’elles pourraient servir, elle ne veut pas les lâcher. Où peuvent-elles bien être ? Quelles cochonneries lui raconte donc la Matilde qu’elle ne veut pas que le Portègne lise ? Y a-t-il vraiment dans ces lettres quelque chose qui l’aiderait à la retrouver ? Si le Portègne l’a dit, il doit avoir ses raisons. Va savoir, une adresse, le nom de quelqu’un qui puisse apporter un renseignement… Matilde Trigo. Elle avait ça dans le sang ; la fille, la mère, la grand-mère… Où peuvent bien être ces lettres ? Où ma nièce cache-t-elle les lettres de cette dévergondée ?… Matilde Trigo, a dit le Portègne. La traîné, oui, il aurait dû dire. »
Pièce à cinq personnages, tirée du premier roman de l’auteure argentine Norma Huidobro, qui a obtenu en 2007 le prestigieux prix Clarin. Le spectacle sera représenté dans le « Patio », aménagé en café-auberge, sur une place de village argentin. Le public pourra déguster des spécialités argentines (maté, empanadas, tamales...) en découvrant cette histoire d’amour et d’amitié, qui se déroule comme une enquête policière, se jouant de la dictature argentine.
Photos : Séverine L.
Le spectacle en images...
(Photos Séverine L)
La presse
Télérama Radio , Fabienne Pascaud :
« Adaptée du premier roman de l’écrivaine argentine Norma Huidobro, cette très jolie pièce est à découvrir dans le cadre des Nuits d’été argentines, à Paris, jusqu’au 8 août. L’intrigue pleine de sensualité, les comédiennes talentueuses et la mise en scène très réussie ont séduit Fabienne Pascaud, directrice de la rédaction de Télérama. » À écouter.
Froggy Delight , MM :
« ... Aurore Evain réussit intelligemment son entreprise dans le registre d’un théâtre d’émotion et de violence très cinétique tant par sa structure que par sa mise en scène servis par de bons comédiens. » Lire la suite.
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